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" La fabrique de poupées " de Elizabeth Macneal

 

Un grand merci à Net Galley et les presses de la Cité de m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce roman.

 

 

J’ai eu un coup de cœur pour ce roman qui dépeint la société anglaise de 1850 sans fard, sans édulcorant.

 

 

Une plongée dans l’Angleterre des années 1850 sur fond de l’exposition universelle de 1851. L’histoire se déroule à Londres et reflète véritablement le quotidien des londoniens de cette période. On y perçoit les différentes classes sociales et les modes de vie afférents à chacune d’elles. Les jeunes hommes sans le sou aspirent à devenir des gentlemen, ces derniers faisant montre de bonnes manières et élégamment vêtus. Les jeunes femmes de bonnes familles cherchent à garder leur vertu et prennent garde de ne pas succomber au premier venu. Il y a également les filles perdues contraintes de vendre leur corps dans des maisons pour subvenir à leurs besoins ainsi que des vendeurs à la sauvette ou des voleurs à la petite semaine qui revendent leurs larcins pour quelques pièces. Le roman s’attarde plus particulièrement sur une catégorie à part, à savoir les artistes. Les peintres présentés appartiennent au mouvement FPR, la fraternité préraphaélite, qui en est à ses prémices.

 

 

Ce roman riche traite de différents sujets de société. Certains ont particulièrement attirés mon attention, comme les inégalités hommes/femmes.

 

 

Le roman relate des relations entre hommes et femmes à une époque où seuls les hommes pouvaient vivre selon leurs aspirations et leurs envies sans risquer d’être jugés et mis au ban de la société. Il souligne la flagrante inégalité entre les hommes et les femmes. Une femme ne pouvait fréquenter un homme sans être accompagnée d’un chaperon. De plus, une femme pouvait difficilement percer dans le milieu artistique, à tel point que nombre n’entre elles ont utilisé des noms d’emprunts masculins afin d’être prises au sérieux.

 

 

Les artistes peintres employaient des modèles pour poser pour eux et profitaient aisément de leurs charmes. Ainsi, Iris, jeune fille de 20 ans et oie blanche, fait preuve de grande naïveté en devenant le modèle de Louis, peintre membre de la FPR, et ne comprend pas de quelle manière elle se fourvoie et pourquoi son attitude déçoit tant ses parents et sa sœur. Elle se laisse séduire par une vie d’artiste où elle n’y voit que l’exercice de la peinture qu’elle affectionne tant ainsi qu’une issue de secours pour quitter sa vie sans avenir dans ce sinistre magasin.

 

 

Depuis 1850, les mentalités ont évolué. Les gouvernements successifs ont mis en place des mesures afin de réduire ces inégalités hommes/femmes. Cependant, 170 ans plus tard, cette question demeure toujours d’actualité.

 

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